ISTPM (Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes)

L' Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes remplaçait l'Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes par décret du 14 octobre 1953. Il était chargé "d'effectuer les travaux ou recherches relevant du domaine des sciences de la mer et intéressant directement les pêches maritimes et les industries qui s'y rattachent".

Les missions de l'Institut ont sensiblement évolué vers l'océanographie et la biologie appliquées, mais aussi vers la technologie de la pêche, la conservation et la transformation des produits de la mer et diverses cultures marines. Un autre volet essentiel des missions de l' ISTPM était constitué par les contrôles de la salubrité des coquillages, de la fabrication des conserves et semi-conserves et de l'exercice de la profession de mareyeur expéditeur, missions qualifiées de service public.

Le 24 novembre 1953, un décret nommait les personnalités qui siègeraient au Conseil d'Administration : les directeurs du Service Hydrographique de la Marine, du Centre National de la Recherche Scientifique, de l'Institut Océanographique, du Muséum National d'Histoire Naturelle, de l'Office de la Recherche Scientifique d' Outre Mer, du Centre National de Coordination des Etudes et Recherches sur la Nutrition et l'Alimentation, ainsi que des armateurs et présidents de fédérations, syndicats, comité local dans le domaine de la pêche. Le Conseil d'Administration devait être présidé par le Ministre chargé de la Marine Marchande où son représentant.

Sous l'impulsion de la très forte personnalité de Jean Furnestin, les travaux de l'ISTPM vont s'orienter vers des missions plus vastes, en relation avec la biologie des espèces et avec leur environnement, mais aussi vers les pêcheurs. L’ Institut a mené de nombreuses campagnes, notamment dans l' Atlantique, en Manche et Mer du Nord, en Méditerranée. Une grande partie des recherches était effectuée en mer. Pour se faire, l’ ISTPM armait quatre navires de recherche dans les années 70 :

  • la Thalassa, (66m), conçue pour le chalutage arrière, destinée aux missions lointaines,
  • la Pélagia, (32m), navire polyvalent plus spécialement utilisé dans la zone économique exclusive,
  • le Roselys II, (20m), consacré à la recherche côtière,
  • l’Ichtys, (20m), affecté à la Méditerranée.

Les campagnes avaient de nombreux objectifs dont la pêche, le marquage, l’ hydrologie, la biologie, la technologie des engins de pêche.

L’ Institut était le conseiller technique des Ministères intéressés et de la profession et effectuait des actions de coopération pour le compte de pays étrangers ou d’organisations internationales. La recherche s’exerçait dans les quatre domaines qui correspondaient aux quatre départements scientifiques :

  • aménagement des pêches maritimes,
  • cultures marines et aménagement du littoral,
  • environnement et écosystèmes,
  • utilisation et valorisation des produits.

En 1969 , l’ISTPM installait son centre à Nantes au bord de l’Erdre et comptait une vingtaine de laboratoires sur la côte française et en outre-mer.

La direction de l'Institut fut assurée par Jean Le Gall de 1953 à 1954, puis par Jean Furnestin de 1954 à 1970, Claude Maurin de 1970 à 1982, et enfin par Jean-Paul Troadec de 1982 à 1984.